Le Golfe de Saint-Tropez comporte 12 villages dans une nature préservée et un littoral de toute beauté. Certains bénéficient d’une grande renommée et sont des stations balnéaires reconnues, tandis que d’autres vivent à l’abri des projecteurs au rythme de la Provence….
Nous vous proposons de mettre en valeur ici une petite histoire ou une particularité de chacune de nos 12 communes...

12 villages 12 histoires

Cavalaire, Sanctuaire des cétacés
Cavalaire est une station balnéaire réputée, avec de nombreuses animations nautiques. En effet, la qualité de ses eaux de baignade fait partie des priorités de la ville. Précurseurs, Cavalaire-sur-Mer et l'Observatoire Marin du littoral des Maures agissent pour préserver la qualité des eaux depuis de nombreuses années. Dans ce sens, bon nombre de visiteurs viennent pour profiter de belles plages et de la grande bleue à Cavalaire et c’est aussi le cas de certains cétacés que l’on voit de façon régulière dans les eaux de Cavalaire.
Ainsi Cavalaire fait partie des 129 communes de France qui œuvre pour la protection de mammifères marins en Méditerranée avec les accords de Pelagos.

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Dauphines à Cavalaire

Cogolin, un souffle pour la musique
Connaissez-vous "les anches" ? 
Il s’agit de la languette vibrante qui s'adapte au bec des instruments dits à anche (clarinette, saxophone, etc.).
L’anche est issue des roseaux, qui protègent les cultures à proximité des rivières et points d’eau. Les provençaux ont su tirer profit de cette matière première pour leur usage quotidien (les cannisses), mais aussi pour la fabrication de cet accessoire à usage plus artistique.
Plusieurs professionnels entretiennent les roseaux et travaillent la canne pour la production de ces petites languettes que les musiciens adaptent à leur saxophone et autres instruments à vent et qui en vibrant produisent le son. Toutes sont fabriquées à partir de roseaux de Cogolin et 90% sont exportées, utilisées par les plus grands musiciens des États-Unis, du Japon, d'Allemagne ou d'Angleterre.

Zoom sur... La fabrique d'anches Rigotti

la fabrication des anches à Cogolin

Gassin et l’Androuno

Avez-vous déjà essayé de traverser L'Androuno  située dans le village ? La rue la plus étroite au monde !
A son point le plus étroit, elle mesure 29 centimètres de large et ne laisse ainsi le passage à une seule personne à la fois ! Elle présente tout le charme pittoresque du village perché de Gassin.
Son nom vient du latin 'andron', dérivé du grec ἀνδρών, hommes. Il désignait chez les Grecs une partie des habitations réservées aux hommes. Pour Vitruve et Pline le Jeune, le nom caractérisait un passage entre deux maisons ou entre deux parties d’une même maison.

L'androuno à Gassin

Grimaud et son Golfe
Savez-vous que notre territoire se nommait autrefois le Golfe de Grimaud ?
En effet, jadis, Grimaud était le village le plus important du Golfe. Dans ce sens, le château est bâti au point le plus élevé et symbolise ainsi la puissance du seigneur. Il est ainsi visible depuis les villages alentour. Car au-delà de son rôle défensif, il était destiné à impressionner les manants et habitants de Grimaud ainsi que les soldats venus l'assiéger en temps de guerre. Au Moyen Age, il était le centre principal de la seigneurie du Freinet, occupant un territoire correspondant aux cantons actuels de Grimaud et de Saint-Tropez.
Mais le port de Saint-Tropez a connu dès la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle, une activité maritime et commerciale très importante (voir Saint-Tropez et la mer à la fin de l’article) Cette notoriété croissante et l’importance économique ont fait que le Golfe de Grimaud a laissé place au « Golfe de Saint-Tropez » (ainsi nommé en premier lieu sur les cartes maritimes).

Grimaud et son Golfe

La Croix Valmer à la Belle époque
Des criques discrètes, de longues plages de sable fin, des vignobles qui s’étendent jusqu’à la mer… La Croix Valmer possède un florilège de paysages d’une exceptionnelle beauté, mais savez-vous que la commune présente aussi un patrimoine architectural riche avec bons nombres de villas et hôtels de style « belle époque » ?
Des bâtiments chargés d’histoire, qui témoignent d’un passé riche et d’un cadre de vie exceptionnel.

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La Garde-Freinet, un patrimoine à découvrir
A La Garde-Freinet, les jours s’écoulent au rythme des saisons, la commune, drapée par une nature grandiose au cœur du massif des Maures, est le point de départ de balades inoubliables dans la nature. Sous cette quiétude apparente, le village cache aussi une grande richesse patrimoniale. Ainsi à la Chapelle Saint-Jean, vous trouverez l’office de tourisme, mais aussi le conservatoire du Patrimoine.
Le conservatoire propose bons nombres d’expositions en corrélation avec la faune et la flore locales, mais aussi différentes balades thématiques en fonction des saisons : la découverte des champignons, les ressources du maquis, le levage du liège...Sans oublier des activités ludiques comme le jeu de piste dans la colline ou encore le fabricant de couleurs qui ne manqueront pas de ravir toute la famille.

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Sortie au fort Freinet

La Mole et le barrage
Vous êtes vous déjà promené au barrage de la Verne ?
Situé à quelques kilomètres du village en direction de Toulon, le barrage apparaît comme une petite oasis en plein cœur du Massif des Maures.
La pêche, la baignade et la navigation y sont interdites, mais l'endroit est idéal pour pique-niquer et se ressourcer en pleine nature. Les rives sont fréquentées par les familles de hérons cendrés et de cormorans qui y ont trouvé un paisible refuge.
En effet, cette retenue d'eau artificielle de huit millions de mètres cubes, réalisée en 1991, alimente en eau potable 10 communes du golfe de Saint-Tropez. C’est une ressource qui est utilisée essentiellement autour de la période estivale, entre mai et septembre. Le restant de l’année, la ressource principale consiste dans l’achat d’eau brute à la Société du canal de Provence et on laisse le barrage se remplir naturellement par les pluies d’automne et d’hiver afin qu’il soit de nouveau "bon pour le service" en période de chaleur et de forte fréquentation touristique.
Autour du barrage, vous trouverez des charmants chemins de traverse, des cascades qui surgissent dès l’automne, des sentiers à parcourir à pied, à cheval ou en VTT. Pour les plus courageux, le sentier qui longe la rive gauche vous conduira à la magnifique Chartreuse de la Verne.

Le barrage de la Verne à La Mole

Le Plan de la Tour
Plan de la Tour est un petit village paisible entouré de forêts de pins et de chênes, c'est également un point de départ pour de superbes randonnées. Respectueuse des richesses de son terroir, cette commune est typiquement provençale. Savez-vous que sa spécificité réside dans ces hameaux ?
25 hameaux discrets, éparpillés dans les collines escarpées, une configuration unique dans la région ! Chacun possède son caractère propre, son mode de vie et c’est un bonheur de s’aventurer en toutes saisons à la recherche de ces perles à la toponymie savoureuse : les Brugassières, endroit où pousse la bruyère, le Préconil, Vallaury, le Vernet, lieu où pousse l’aulne, Prat Bourdin et ses menhirs, le Revest… En balade sur les chemins ruraux, découvrez la faune et la flore locale sur les traces d’un passé qui remonte jusqu’à la préhistoire.

Le Plan de la Tour hameau prat bourdin

Ramatuelle et la baie de Pampelonne
Dans l’imaginaire collectif - et les médias, nous avons cesse d’entendre parler de belles plages de Saint-Tropez ...Certes il y en a, mais savez-vous que la fameuse baie de Pampelonne la plus vaste étendue de sable de la presqu'île se trouve sur la commune de Ramatuelle ?
Entre richesses naturelles et réputation mythique, ce haut lieu du tourisme est un lieu incontournable du littoral français, plages publiques ou plages privées sur près de cinq km, classée '”espace naturel remarquable”, chacun trouvera son bonheur.

La baie de Pampelonne

Rayol Canadel, un balcon sur la Méditerranée
La notoriété de son jardin, le domaine du Rayol, et ses petites plages à l’eau cristalline nous évoquent à coup sûr aujourd’hui une certaine douceur de vivre. Cependant, jusqu’au XVIII ème siècle : rien, un littoral sauvage, impossible d’accès. C’est la percée du chemin de fer -en 1885- avec le petit train des pignes qui fera éclore la vocation touristique de cette région.
La compagnie « Terre de France » entreprit alors dans le quartier du Rayol d’important travaux d’aménagement : routes, village, escaliers, jardins, hôtels, pergola du Patec...afin de créer un lotissement de luxe. Ce quartier créé en extension de la Mole en 1925 devient une station climatique et balnéaire, avant de prendre son indépendance en 1949 sous le nom de Rayol-Canadel-sur-Mer.

Le Patec du Rayol Canadel

Sainte-Maxime et sa patronne
Sainte-Maxime tient son nom d'une moniale provençale, supérieure du monastère de Callian, qui vécut au VIIIe siècle. La sainte est célébrée chaque année au mois de mai au cours d'une bravade, fête patronale, haute en couleur. Sainte-Maxime a été déserté au Moyen Age. Au XVIe , les moines de l'abbaye du Thoronet, seigneur du lieu, mirent en place un plan de repeuplement par l'attribution de 100 lots. Cette opération fut un échec et ce n'est qu'au cours du XVIIIe siècle que Sainte-Maxime se développa grâce à la construction d'habitations sur le bord de mer : l'embryon du village et du port actuel. La construction de la ligne de chemin de fer entre Toulon et Saint-Raphaël à la fin du XIXe a permis son développement économique et touristique.

La bravade de Sainte-Maxime

Saint-Tropez et la mer
De 1470 jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, six Tropéziens sur dix voyaient leur emploi lié à la mer.
À côté d’une petite pêche côtière aux techniques traditionnelles qui ne mobilise qu’un nombre réduit de travailleurs, des fermiers exploitent des pêcheries fixes ou madragues (techniques de pêche consistant à faciliter la prise de poissons en les piégeant) pour la capture des thons, source de revenus et objets de longs conflits. Toutefois, Saint-Tropez est avant tout un port d’armement qui dispose d’une flotte marchande importante – la troisième en nombre et en tonnage de la France méditerranéenne au XVIII ème siècle –, variée et en constant renouvellement, provenant de chantiers locaux ou voisins.
Au XIXe siècle, le village avait une activité maritime et commerciale très importante, puisque tous les transports de matériaux et de marchandises s'effectuaient par mer à l'aide de caboteurs et de tartanes. De nombreux corps de métier se côtoyaient chaque jour sur les quais. Les chantiers navals de Saint-Tropez étaient réputés. Certains armateurs venaient même de très loin pour faire construire leur navire. Les Tropéziens étaient pêcheurs, mais aussi marins au long cours, sur tous les océans du globe. Un musée d’histoire maritime leur est dédié à la Citadelle.

Jadis à Saint-Tropez

Le Golfe de Saint-Tropez, une destination aux multiples facettes

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